Historique
Cette entité a été créé en 2008, elle fait suite à une ERT (Equipe de Recherche Technologique "Sécurité alimentaire-emballage". Depuis 2012, le derttech est adossé à l'équipe Nutox de l'UMR UB/INSERM/IAD 1231.
Cette structure est en cours de labellisation par l’Université de Bourgogne Franche Comté (UBFC).
Services et expertises : interaction contenu-contenant & risque chimique
Recherche d’effet indésirable de contaminants liés à l’emballage, utilisation de biotests comme outils de screening avec une approche globale sur les produits finis.
Matériaux au contact des denrées alimentaires (MCDA)
L’emballage au contact des denrées alimentaires est rarement inerte, il est susceptible de relarguer des substances chimiques du fait d’une interaction contenu-contenant. Ce phénomène de migration dépend de différents paramètres (type de matériau, formulation (matériau plus ou moins additivé…), durée, température de contact, type de l’aliment au contact, procédés utilisés...)
Packtox propose une batterie de tests biologiques in vitro et des techniques in silico permettant d’identifier un effet toxique due à une substance intentionnelle, ou non, dans le cadre de la sécurité chimique des emballages et afin d’être conforme à la réglementation.
La structure a déjà participé à des demandes d’autorisation de substances (volet toxicologique) d’emballages actif/intelligent pour l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (Opinions scientifiques EFSA Journal 2013;11(7) ; 3307; EFSA Journal 2018 16(11): 5449).
Les toxicités recherchées sont : un mode d’action « perturbateur endocrinien » (activités hormonales) et/ou des effets cyto-génotoxiques.
Les effets génotoxiques sont importants à identifier : ils conduisent à des lésions de l’ADN cellulaire parfois sans seuil de toxicité. Cette première phase, si la lésion n’est pas réparée et/ou si la cellule ne meurt pas, correspond à l’amorce de phénomènes (initiation) pouvant conduire à un processus cancéreux et à des maladies génétiques. Nous avons ainsi mis en place des tests réglementaires selon les lignes directrices de l’OCDE (test d’AMES, micronoyau in vitro…). Nous développons de plus des tests précoces et sensibles afin de mettre en évidence un mode d’action. Par ailleurs, ces substances, auxquelles l’Homme est exposé, peuvent aussi perturber le système endocrinien avec des effets parfois non monotoniques (cas du bisphénol A). Ainsi, la modification de l’équilibre hormonal et des différentes fonctions régulées par les récepteurs hormonaux peut être à l’origine de diverses pathologies : malformation de l’appareil reproducteur, diminution de la fertilité, cancers hormonaux dépendants, syndrome métabolique… Notre stratégie consiste à identifier les substances actives, leur mécanisme d’action (voies génomiques ou non) afin d’expliquer leur pluralité d’effets.
Concernant les outils in silico, nous réalisons des analyses sur des substances pures via les logiciels VégaHUB, Derek/Véga Nexus, OCDE Toolbox.
Substances non intentionnelles, effet mélange
Nous avons de plus développé une approche globale sur l’emballage fini qui consiste à combiner les analyses chimiques ciblées ou non à des biotests pour identifier un danger dans des extraits/migrats d’emballage dû à une interaction contenu-contenant, afin, si besoin, d’identifier et de limiter la présence d’une substance non intentionnelle (impuretés, produit de dégradation, contaminant issu du recyclage...) indésirable et d’identifier un effet mélange.
Certains des tests développés dans notre équipe font l’objet de normes européennes pour rechercher une cytotoxicité dans des extraits de papiers-cartons (EN 15845, 16418).
Ainsi, concernant les substances non intentionnelles dans les matériaux au contact alimentaire, nous avons participé à la rédaction d’un guide (Koster et al., 2016) pour aider les industriels à être conformes à la réglementation, qui depuis sert de référence.
Nous travaillons en collaboration avec des chimistes, notamment, avec le Laboratoire National des Essais pour les aspects de migrations et de techniques analytiques.
Nous assurons la coordination d’un projet ANR « Packsafe » (ANR-21-CE21-0004) pour une durée de 4 ans (2022-2025) qui consiste à proposer une stratégie, par une approche intégrée de la sécurité chimique, pour garantir la sécurité du consommateur vis-à-vis des produits conditionnés dans des différents matériaux d’emballages.
Autres interactions contenu-contenant
Notre activité sur le risque lié à l’interaction contenu-contenant s’étend aux domaines de la cosmétologie et des dispositifs médicaux (voir publications).
Personnel
Packtox regroupe les compétences de :
- un Professeur des Universités en Toxicologie Alimentaire (PhD, HDR)
- deux maîtres de conférences des Universités en toxicologie alimentaire (PhD, un HDR)
- un ingénieur de recherche sénior (PhD)
- une technicienne